samedi 4 janvier 2014

La Question du Monochrome


                                                     Monochromes bleu - Yves Klein

Le monochrome signifie peindre avec une seule couleur, cette pratique utilise souvent des techniques simples mais chargées de significations. Dans un premier temps, ce sont les artistes du 20e siècle qui s'y essayent. Pour eux, cet art était un art comique et satyrique. Un des premiers artistes le pratiquant fur Gustave Doré : par exemple dans Histoire Pittoresque, l'artiste imagine une fausse Histoire Russe. La première page est entièrement noire avec pour sous-titre : "l'origine de la Russie se perd dans les ténèbres". C'est une sorte de Bande Dessinée dont plusieurs des pages sont monochromes.
Les artistes traitant le livre comme média l'utilise comme ouvrage parodique, c'est une réflexion spirituelle et mystique. Kasimi Malevitch le suit de près, pour lui le monochrome signifie ce qui est au delà de la réalité, ce qui concerne le divin et le spirituel. Dans cette optique, le noir représente le néant, c'est le tout et le rien en même temps. Il choisi donc de représenter un carré car cela représente une forme parfaite. Dans son "carré blanc sur fond blanc". Dans cette toile, il utilise deux nuances de blanc différentes mais cela reste un monochrome blanc. Malevitch veut peindre non seulement l'invisible mais surtout la disparition du visible, il touche ainsi du doigt la frontière entre ces deux termes opposés. 
Yves Klein quant à lui décide de se concentrer sur 2 ou 3 couleurs maximum. Dans "Monogold", la couleur représente la lumière ce qui est parfait pour représenter le sensible et l'immatériel, ce travail se base sur l'utilisation d'une feuille d'or. Dans son "Monochrome bleu", il veut traduire le fait que le bleu n'ai pas de dimension. C'est à dire qu'il n'est rien mis à part la mer ou le ciel. Cette couleur est à la fois visible mais immatérielle. Ici, il définit le concept d'imprégnation ce qui le mène à beaucoup travailler avec l'éponge à la place du pinceau. Il propose des monochromes dépassant la surface de la toile qui absorbent le regard et crées un véritable dialogue avec le spectateur. 
Pour finir, Robert Rauchenberg traite principalement le monochrome blanc. La parfaite blancheur de ses oeuvres représente la réalité et en est le support. Pour lui, ses oeuvres sont des surfaces qui se régissent en fonction de l'environnement. Ses toiles sont souvent réutilisées pour les ballets car les ombres des danseurs sont projetées sur les toiles d'une parfaite blancheur. Contrairement à Yves Klein, Rauchenberg ne veut pas représenter  l'immatériel mais au contraire représenter la réalité.

Ces artistes ont tous pour point commun de privilégier la signification et le lien avec le spirituel des toiles plutôt que la couleur en elle-même. Même si chacun des artistes a sa propre vision des choses, ils ont tous ce point en commun.

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