vendredi 10 janvier 2014

Le Dada

Le Dada est un courant né en Suisse après la Première Guerre Mondiale. Ce groupe se fonde autour d'un groupe d'artistes issus de différents domaines, tous réfractaires à la guerre et surtout à l'idée de classes sociales qui, selon eux, mènent à la guerre. Un des exemples des techniques artistiques expérimentées lors de ce courant est le Ready Made : cette technique est basée sur le choix d'un objet usuel promu à la dignité d'oeuvre d'art par le simple choix de l'artiste, c'est dans cette optique que Marcel Duchamp achète un porte-bouteille et le présente comme une oeuvre d'art. 

Ici, l'artiste n'opère plus d'intervention, l'oeuvre d'art repose simplement sur le choix d'objet que fait l'artiste. Malgré cela, ce choix n'est jamais anodin car pour Marcel Duchamp, créer une oeuvre d'art signifie faire des choix. C'est par cela que ce principe se rapproche de l'art conceptuel : axé sur le concept et l'idée. Les artistes essaient de ne pas choisir un objet beau ni compliqué ou ayant du sens mais leur choix se porte vraiment sur un objet le plus banal possible et usuel. 

En 1916, le groupe Dada est réellement crée et se réunit au Café Voltaire à Zurich. Pourquoi ce choix de nom? Simplement car l'un d'entre eux a glissé un coupe-papier dans un dictionnaire et le premier mot de la page qu'a ouvert le coupe-papier était "dada". Cela ne veut donc rien dire, le terme fut choisi au hasard.

Ce mouvement se développe principalement autour de 3 villes : Zurich, New-York et Berlin.

Ci dessous : une reproduction du porte bouteille de Marcel Duchamp.



                                                  

samedi 4 janvier 2014

La Question du Monochrome


                                                     Monochromes bleu - Yves Klein

Le monochrome signifie peindre avec une seule couleur, cette pratique utilise souvent des techniques simples mais chargées de significations. Dans un premier temps, ce sont les artistes du 20e siècle qui s'y essayent. Pour eux, cet art était un art comique et satyrique. Un des premiers artistes le pratiquant fur Gustave Doré : par exemple dans Histoire Pittoresque, l'artiste imagine une fausse Histoire Russe. La première page est entièrement noire avec pour sous-titre : "l'origine de la Russie se perd dans les ténèbres". C'est une sorte de Bande Dessinée dont plusieurs des pages sont monochromes.
Les artistes traitant le livre comme média l'utilise comme ouvrage parodique, c'est une réflexion spirituelle et mystique. Kasimi Malevitch le suit de près, pour lui le monochrome signifie ce qui est au delà de la réalité, ce qui concerne le divin et le spirituel. Dans cette optique, le noir représente le néant, c'est le tout et le rien en même temps. Il choisi donc de représenter un carré car cela représente une forme parfaite. Dans son "carré blanc sur fond blanc". Dans cette toile, il utilise deux nuances de blanc différentes mais cela reste un monochrome blanc. Malevitch veut peindre non seulement l'invisible mais surtout la disparition du visible, il touche ainsi du doigt la frontière entre ces deux termes opposés. 
Yves Klein quant à lui décide de se concentrer sur 2 ou 3 couleurs maximum. Dans "Monogold", la couleur représente la lumière ce qui est parfait pour représenter le sensible et l'immatériel, ce travail se base sur l'utilisation d'une feuille d'or. Dans son "Monochrome bleu", il veut traduire le fait que le bleu n'ai pas de dimension. C'est à dire qu'il n'est rien mis à part la mer ou le ciel. Cette couleur est à la fois visible mais immatérielle. Ici, il définit le concept d'imprégnation ce qui le mène à beaucoup travailler avec l'éponge à la place du pinceau. Il propose des monochromes dépassant la surface de la toile qui absorbent le regard et crées un véritable dialogue avec le spectateur. 
Pour finir, Robert Rauchenberg traite principalement le monochrome blanc. La parfaite blancheur de ses oeuvres représente la réalité et en est le support. Pour lui, ses oeuvres sont des surfaces qui se régissent en fonction de l'environnement. Ses toiles sont souvent réutilisées pour les ballets car les ombres des danseurs sont projetées sur les toiles d'une parfaite blancheur. Contrairement à Yves Klein, Rauchenberg ne veut pas représenter  l'immatériel mais au contraire représenter la réalité.

Ces artistes ont tous pour point commun de privilégier la signification et le lien avec le spirituel des toiles plutôt que la couleur en elle-même. Même si chacun des artistes a sa propre vision des choses, ils ont tous ce point en commun.

vendredi 3 janvier 2014

Tony Matelli - Wheel 2011



Wheel 2011 fait partie de la série "Abandon Weeds" de Tony Matelli. C'est une sculpture de bronze peinte avec un réalisme impressionnant. Elle interpelle par sa taille mais questionne également. La série Abandon Weeds est souvent placée dans les recoins des salles d'exposition, telle des mauvaises herbes infiltrées dans le sol de l'espace désigné. Il n'est d'ailleurs pas impossible que l'on se demande si cela est voulu et que cela fait partie de l'exposition ou si c'est en fait une réelle mauvaise herbe présente par erreur. A travers cela, l'artiste a voulu rendre le plus mince possible la frontière entre l'oeuvre d'art et l'objet du quotidien auquel on ne fait plus attention et donc que l'on ne voit plus. Ces plantes sont synonymes d'abandon comme leur nom l'indique mais on peut également dire qu'elles insistent sur le contraste entre l'organisation et la conservation parfaite des œuvres et de l'exposition, tout cela comme si la nature surgissait et menaçait la collection.

Vous trouverez ci-dessous les liens de certains des sites internet traitant de l'oeuvre ou de l'artiste :

http://www.tonymatelli.com/resources/RECKLESSABANDON.pdf

http://whitney.org/Exhibitions/Undone

http://dailyserving.com/2007/12/undone-tim-holmes-tony-matelli-eileen-quinlan-heather-rowe/

Lionel Sabatté - Loup en moutons de poussière




"Le premier mouton, je l'ai trouvé chez moi et en jouant avec, j'en ai fait un loup". C'est ce que nous livre Lionel Sabatté au sujet de son oeuvre. L'opposition nous saute aux yeux dès la lecture du nom de l'oeuvre. Des moutons créant un loup, c'est sur cela que Lionel Sabatté a voulu travailler, l'idée du jeu de mots l'amusait beaucoup. L'artiste raconte que l'idée lui est venu d'utiliser la poussière pour en faire des œuvres c'est ainsi qu'il se retrouve dans le métro parisien ou dans les rues pour récolter la quantité de poussière dont il a besoin. On peut donc considérer que Lionel Sabatté utilise tous les matériaux qu'il rencontre afin de leur donner une seconde vie, voire un intérêt auquel personne n'avait encore pensé. L'artiste travaille avec des matières organiques ou minérales (rognures d'ongles, poussières, rouille, etc.). Ces matières symbolisent le temps qui passe. La structure du loup est construite en métal entourée de rebus récupérés dans différents lieux. Dans une vidéo, l'artiste explique qu'il s'agit de moutons de poussière principalement récupérés à la station de métro "Châtelet-Les Halles", il ajoute que pour lui ce sont "des morceaux de gens en train de vivre" c'est pour cela que l'on peut trouver parmi la poussière des cheveux entre autres. Il explique que le principal de son travail fut de chasser les moutons de poussière et que le loup représente pour lui un animal devenu domestiqué mais aussi l'animal représenté dans les contes qui croque les enfants. Ce sont ces deux aspects que l'artiste a voulu traduire dans cette oeuvre.
Vous trouverez ci-dessous les liens de différents sites à propos de l'artiste ou de son oeuvre.

L'expo en «peaux mortes» de Lionel Sabatté

Parenthèses et suspensions (...) - Lionel Sabatté | Expositions | Galerie municipale Jean-Collet : site officiel

La meute, créée à partir de "moutons de poussieres grises" des humains de passage |Blog Graphiste / Sculptures, photos, Ver & Vie….

mercredi 1 janvier 2014

Mark Rothko

Le vrai nom de Mark Rothko est en fait Marcus Rothkowitz. Mark Rothko est né en Russie en 1903 mais grandit aux Etats Unis où sa famille émigre aux alentours de l'année 1913. Par la suite, il étudie l'art et le dessin il en fera d'ailleurs son métier puisqu'il deviendra professeur de dessin plus tard. Comme beaucoup d'artistes, Rothko subit différentes phases picturales : d'abord figuratif il peint principalement des portraits ou encore des paysages à l'aquarelle. Il s'intéresse par la suite à la mythologie ce qui lui vaut une période mythologique durant laquelle il peint des dieux mais aussi des montres et où il commence à intégrer la philosophie dans ses toiles. En effet, ces dernières deviennent comme un support de méditation. Après avoir vu la chambre rouge de Matisse, Rothko se lance définitivement dans l'abstraction et explore la couleur de façon variée, les aplats rectangulaires qui sont pour lui "des personnages indécis". C'est d'ailleurs cela qui est relativement reconnaissable des œuvres de Mark Rothko : de grands formats, des aplats rectangulaires, parfois très flous et un large travail sur la couleur. Artiste torturé et ayant un penchant un peu trop fort pour l'alcool et les cigarettes, Rothko met fin à ses jours en 1970.

Ici, Orange, Red, Yellow, est une oeuvre datant de 1961. C'est une acrylique abstraite utilisant trois couleurs : le rouge, le orange et le jaune. L'oeuvre est composée de trois blocs de chacune de ces couleurs, toutes trois peintes sur un fond rouge. Elle appartient aujourd’hui à une collection privée.